Publié le 24 mars 2022
Le rayonnement des téléphones portables -
Est-ce que les valeurs limites nous protègent?
Que sont des valeurs limites?
Les valeurs limites pour le rayonnement de la téléphonie mobile sont basées sur les lignes directrices du Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP) et aussi sur les recommandations de la Commission de protection radiologique. Les valeurs limites doivent minimiser l’exposition au rayonnement pour les utilisateurs de téléphones portables de telle sorte qu’il n’y ait pas de risques pour la santé.Mais ça, c’est exactement le point crucial: Car les valeurs limites n’ont aucune pertinence médicale. Pour déterminer les valeurs limites le BfS se limite uniquement aux effets thermiques, c’est-à-dire au fait que l’oreille se réchauffe, par exemple, si on téléphone pendant une certaine période avec le téléphone portable. Les effets biologiques du rayonnement des portables sont ignorés depuis des années – bien que dans le monde entier de plus en plus d’études scientifiques soient publiées qui démontrent que le rayonnement des téléphones mobiles peut avoir de graves effets biologiques sur le corps déjà largement au-dessous des valeurs limites valides.
De plus, les valeurs limites ne sont pas basées sur des examens des organismes vivants. On a plutôt fait des mesures sur un soi-disant fantôme, soit une tête en plastique avec de l’eau contenant des électrolytes. Et on ne tient pas non plus compte de possibles effets à long terme en ce qui concerne les valeurs limites. C’est cela que l’ICNIRP admet même. Dans les directives pour déterminer les valeurs limites on peut lire que les valeurs de seuil se réfèrent aux effets sanitaires à court terme montrés par des températures des tissus élevées.
Même le BfS constate que la question au sujet des effets de longue durée, soit pour une période de plus de quinze ans, reste encore ouverte.
Il faut souligner que les valeurs limites sont valides depuis 1997, donc depuis 24 ans, en Allemagne. Le BfS tient obstinément à ces valeurs et se réfère stoïquement à l’effet thermique du rayonnement des téléphones mobiles. Il constate qu’en matière des champs électromagnétiques à haute fréquence les valeurs limites visent à exclure des pollutions thermiques du corps dans le domaine de la santé.
Des effets biologiques justifiés depuis des années
Que sont les effets biologiques que le rayonnement des portables provoque chez l’homme ? En 2010, des chercheurs de l’Institut Fraunhofer ont examiné entre autres des souris qui étaient désavantagées par le cancer et puis exposées au rayonnement des téléphones mobiles. La valeur du rayonnement était largement au-dessous du seuil légal. Le résultat:Les souris irradiées ont développé plus de tumeurs que les souris non exposées au rayonnement.
Même une étude similaire qui date de 2015 et qui a été commandée par le BfS montre que les effets de formation et d’activation de tumeurs étaient significatifs parmi quelques sortes des tumeurs du foie et du poumon examinés, déjà dans le groupe de la valeur DAS la plus basse de 0,04 W/kg. La valeur DAS autorisée par le BfS est de 0,08 W/kg, donc deux fois plus élevée.
En d’autres termes, le rayonnement des téléphones portables peut avoir un effet cancérigène ou promouvant le cancer – aussi largement au-dessous des valeurs limites. C’est cela que le BfS devait avouer indirectement. Officiellement l’Office affirme encore que des atteintes à la santé ne pouvaient pas être justifiées scientifiquement jusqu’à présent. Donc, les valeurs limites de l’année 1997 s’appliquent jusqu’à aujourd’hui.
Pourtant, on ne peut pas balayer du revers de la main les résultats des recherches. De plus, il y a entretemps un grand nombre d’études dans le monde entier, comme l’étude NTP et l’étude Ramazzini (les deux datent de 2018), qui parviennent à des résultats similaires. C’est pourquoi de plus en plus de scientifiques demandent une révision stricte des valeurs limites.
La Suisse baisse les valeurs limites
Dans d’autres pays comme la Suisse on a réagi maintenant au nombre croissant des rapports de la part des recherches et on a baissé nettement les valeurs limites pour le rayonnement des téléphones mobiles. Une déclaration à ce sujet indique ce qui suit:«Le principe de précaution défini dans la loi sur la protection de l'environnement exige en effet de limiter les émissions dans la mesure que permettent l'état de la technique et les conditions d'exploitation et pour autant que cela soit économiquement supportable. C'est pourquoi, s'appuyant sur ce principe de précaution, le Conseil fédéral a fixé pour les installations des valeurs limites plus sévères qui permettront de minimiser principalement la charge à long terme.»
Entretemps, une initiative citoyenne s’est formée en Suisse qui s’engage pour une exposition aux radiations plus faible. L’initiative SaferPhone propose des solutions concrètes à une transformation de l’infrastructure numérique afin de réduire nettement l’exposition aux radiations.
Protection contre le rayonnement à haute fréquence
On verra avec le temps si de telles propositions de solutions s’imposent. En Allemagne, nous en sommes encore loin. C’est pourquoi la protection contre le rayonnement à haute fréquence est l’essentiel pour l’utilisation quotidienne du téléphone portable, de l’ordinateur portable etc. Le biologiste cellulaire professeur Peter C. Dartsch a étudié dans des recherches durant des années dans quelle mesure le rayonnement des portables a des effets sur des cellules vivantes et ce qui se passe quand la technologie memon est utilisée. Dans une vidéo l’expert parle des résultats étonnants:A la vidéo